2022
Systèmes propriétaires VERSUS Solutions ouvertes
Le monde de l’impression 3D est divisé en deux grandes catégories de matériels qui s’opposent dans leurs fondements. D’un côté la facilité avec les systèmes propriétaires et de l’autre l’expertise grâce aux solutions ouvertes. Nous retrouvons aujourd’hui cette dualité sur de plus en plus de technologies de fabrication additive (FDM, SLA, SLS…).
Concrètement, quelles différences ?
#PROPRIETAIRE
Ces matériels sont historiquement les premiers arrivés sur le marché. Le géant Stratasys est le leader du sujet sur la partie FDM, on peut également noter la licorne américaine Markforged. L’objectif est ici de proposer des produits fonctionnant sur une simple pression du doigt. Le travail de paramétrage est préétabli par le fabricant qui propose un excellent environnement de travail.
Le revers de cette approche réside en la fermeture du système. Pour obtenir la plus grande simplicité, il est nécessaire de fermer la voie à toutes les inconnues. Pour cela, il faut obligatoirement utiliser la matière du fabricant et son logiciel. De là, en émerge une logique financière tentante déjà vu dans l’univers de l’imprimerie papier. Le cout du consommable est très élevé et le logiciel est souvent dans le cloud (perte de confidentialité).
+ Simplicité
+ Ergonomie
+ Fiabilité
– Cout d’acquisition
– Cout d’utilisation
– Obsolescence programmée
#OUVERT
Issue de la chute de nombreux brevets dans le domaine public, la solution ouverte propose une totale ouverture et une liberté complète d’utilisation du matériel. Il existe de nombreux acteurs sur ce segment de marché. Sur les machines dites « de bureau » on peut noter Raise3D, Ultimaker, ou Volumic3D par exemple. Au niveau des machines industrielles on retrouve des noms tels que VSHAPER, 3DGENCE ou encore Essentium. Grâce à ces machines l’utilisateur peut choisir librement le logiciel de son choix (Simplify3D, Ideamaker, Softshaper…) ainsi que la matière qu’il souhaite en fonction de son besoin. Les coûts d’acquisition et d’utilisation sont également parmi les plus abordables.
L’inconvénient d’une totale liberté d’utilisation réside dans le manque d’un environnement utilisateur préconstruit. Chaque utilisateur doit choisir son matériel, sa matière et définir ses réglages. Cela nécessite un travail et une attention pouvant être importante dans les premiers temps suivant l’acquisition d’une machine.
+ Evolutivité
+ Coût d’utilisation
+ Large choix matériaux
– Ergonomie
– Approche logicielle
– Environnement de travail
Quel choix dans quel cas ?
Avant même de parler d’une machine il convient d’appréhender un nouveau projet dans sa globalité. Nous avons conçu une méthode simple et efficace pour permettre de sélectionner la solution la plus adaptée à votre propre cas : AMPEM.
La méthode est simple, il suffit d’aborder les points suivants dans l’ordre :
Application : quels sont vos usages de l’impression 3D ?
+ Matière : quelles matières nécessitent vos applications ?
+ Personne : qui va utiliser le matériel ? (Profil, formation, temps disponible…)
+ Environnement : quelles sont vos contraintes HSE ? IT ?
= Machine : technologie > système > produit
En soit, il n’y a pas de bonnes ou mauvaises solutions pour tout. La bonne décision est issue d’une réflexion murie de ces cinq points. Parfois, nous constatons même que les applications d’une industrie sont trop variées pour une seule imprimante 3D d’une typologie unique.
Dans un tel cas nous recommandons, si cela est possible, l’acquisition d’une machine ouverte et une autre fermée. Les deux possibilités peuvent être tout à fait complémentaires. Ex : une machine ouverte pour des utilisateurs initiés et une machine fermée pour les néophytes.
Une volonté assumée
Chez Alsima nous sommes persuadés des avantages de l’impression 3D ouverte. Outre le potentiel colossal qu’applications qu’apporte l’ouverture matière, nous apprécions également cette approche pour ses caractéristiques environnementales.
De nombreux fabricants s’engagent sur cette voie en proposant des imprimantes 3D évolutives, adaptables et parfois même en partie imprimées. Ne pas fermer un système c’est l’autoriser à durer dans le temps et évoluer avec les nouveautés. C’est aussi permettre à l’utilisateur d’utiliser des matériaux bio sourcés, recyclés et/ou recyclables, qui limitent leur impact sur l’environnement.
Dans notre atelier, certaines de nos machines ont subis deux ou trois upgrades successifs. Plusieurs années après elles cumulent des dizaines de milliers d’heures de fonctionnement sans aucun problème majeur.
Aucun commentaire pour l’instant